Panneaux solaires en Belgique: Que change t-il en 2021 ?

Un nouveau système pour les panneaux solaires

Depuis leur création, les panneaux solaires sont en constante évolution impliquant avec eux leur système de fonctionnement. Avec le succès qu’ils rencontrent, De plus en plus de personnes dans le monde, et en Belgique particulièrement, adoptent les énergies solaires dans leur vie quotidienne.

En Belgique, quelques changements ont chamboulé les détenteurs des panneaux photovoltaïques depuis le premier janvier 2021.

Les trois régions belges y sont impliquées. Avant d’en parler plus en détail, voici principalement les modifications qui sont faites:

• Bruxelles : Fin du système de compensation de la consommation de l’énergie autoproduite, et réduction du nombre de certificats verts accordés.

• Flandre : Nouveau système de tarification et disparition du compteur qui tourne à l’envers.

• Wallonie : Entrée en vigueur du tarif prosumer et nouvelles mesures de compensation.

Qu’est ce que le système de compensation ?

Jusqu’ici, la compensation était un facteur encourageant établi par l’Etat Belge. Le but étant de pousser les familles à se doter de panneaux solaires.

Pour rappel, ce système consistait à déduire l’électricité solaire qui a été injectée sur le réseau – la déduire – de la facture de consommation, et cela aussi bien sur le plan des coûts de réseau que sur le plan de l’achat de l’électricité.

Ainsi, la partie « coût de réseau » était défalquée sur la facture énergétique globale. Cette compensation concernait les installations de panneaux solaires photovoltaïques d’une capacité inférieure à 5KW.

La finalité de cette décision est que tout les consommateurs, avec ou sans panneaux solaires, apportent une contribution aux coûts du réseau. L’ensemble de façon équitable.

Les débats autour de la fin du système de compensation ont commencé déjà en 2020 en Belgique. Cependant, les changements sont diversifiés selon les régions. On parle souvent de « taxe à l’injection », comme le tarif prosumer en Wallonie.

Bruxelles: Fin du système de compensation et réduction des certificats verts

La région de Bruxelles-capitale est la première à mettre en pratique ce nouveau système. Désormais, on ne parle plus de compteur qui tourne à l’envers.

De ce fait, les personnes de cette région qui autoproduisent de l’électricité à partir des panneaux solaires, aussi appelées prosumers, sont contraints de prendre un compteur double-flux ou intelligent. Le but étant simplifier la mise en œuvre de cette mesure.

Ainsi, ces prosumers paieront les tarifs du réseau sur la base de la quantité réelle et effective qu’ils auront consommée, et ce en visualisant directement ces quantités sur leurs compteurs.

En réalité, les tarifs du réseau sont définis par les coûts de l’utilisation du réseau de distribution. De la sorte, la nouvelle forme de compensation ne concernera plus cette partie de la facture.

Néanmoins, la partie énergie de la facture reste basée sur les volumes compensés, c’est-à-dire sur le prélèvement net du réseau avec un minimum de zéro.

Mentionnons aussi que, le nouveau système de compensation ne remet pas en cause la rentabilité de vos installations de panneaux solaires photovoltaïques.

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En ce qui concerne l’octroie de certificats verts, la réduction de leur nombre ne concernerait que les nouvelles installations. Rappelons qu’un certificat vert est défini selon CWaPE comme « un titre immatériel qui ne prend une valeur financière que lorsqu’il est vendu« .

Ainsi, quand une personne installe des panneaux solaires, elle devient productrice de l’électricité verte. Par conséquent, elle a le droit à des certificats verts qu’elle peut revendre sur le marché de l’énergie.

Flandre: Nouvelle structure de tarification

Le changement ici consiste à annuler ce qu’on appelle le tarif prosumer et le remplacer par un nouveau tarif de réseau. Quand au système du compteur qui tourne à l’envers, il est complétement fini depuis le début de l’année 2021.

Les propriétaires de panneaux solaires sont dorénavant obligés d’installer un compteur intelligent. Ce dernier leur permettra de payer pour ce qu’ils utilisent véritablement.

Suite à cela, l’énergie non consommée et injectée sur le réseau sera indemnisée mais à un prix moins important que l’énergie prélevée sur le réseau.

L’entrée en vigueur du tarif prosumer en Wallonie

Ce système a été mis en place principalement pour respecter le principe de l’équité entre les consommateurs. En effet, la CWaPe a approuvé un tarif lié à l’installation de production électrique du prosumer.

Ce tarif prosumer n’est alors ni une taxe ni un tarif d’injection. Son but est seulement de rajuster l’équilibre entre les consommateurs propriétaires de panneaux photovoltaïques et ceux qui n’en possèdent pas.

Face à ces nouvelles règles, le Gouvernement Wallon a prévu les mesures qui suivent pour apporter du soutien et aider à la mise en pratique du tarif prosumer:

• Une aide pour l’installation d’un compteur double-flux: Tout les prosumers qui demandent un compteur intelligent, il leur sera offert gratuitement par le Gouvernement. Aussi, ils bénéficieront d’une prime de 155 euros pour l’installation.

• Une prime domotique : pour installer du matériel de mesure et de pilotage, les ménages (prosumers ou pas), pourront demander cette prime qui s’élèvent jusqu’à 400 euros . Cela leur permettra de mieux optimiser leur autoconsommation d’électricité solaire.

• Une prime compensatoire : elle va venir compenser complétement les conséquences du tarif en 2020 et 2021. Celle-ci sera, après, couverte à 54 % les deux années suivantes.

• Eventualité de demander un compteur qui tourne à l’envers : cela concerne les personnes désirant installer des panneaux solaires avant le 31 décembre 2023. Ces ménages pourront toujours opter pour un compteur qui tourne à l’envers s’ils le désirent.

Comment faire face à l’abolition du système de compensation ?

Si vous êtes détenteur de panneaux solaires, les points suivants sont à prendre en compte face à ces nouvelles mesures:

• Revoir sa façon de consommer.
• Prélever le moins d’électricité sur le réseau.
• Réduire autant que l’on peut les consommations qui sont absolument pas nécessaires.
• Programmer ses appareils énergivores en journée.
• Switcher vers un éclairage LED.
• Penser à investir dans une batterie domestique.

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